• Emmaus-Des alternatives au quotidien

    Emmaüs : des alternatives au quotidien

    Article paru sur le site d' Emmaus 

    Face au marché globalisé, défavorable aux plus pauvres, Emmaüs met en place des modes d’actions qui font leurs preuves. Alors que la crise s’installe, c’est le moment de les redécouvrir.

     

     

    Emmaüs : des alternatives au quotidien
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    portfolio Emmaüs : des alternatives au quotidien

     

    on connaît Emmaüs, le mouvement de solidarité, dernier rempart contre l’exclusion. On connaît moins le projet social sur lequel il repose et ses alternatives de vie. Son modèle, fondé sur la récupération d’objets et permettant de remettre des hommes cassés par la vie en activité, tout en les rendant acteurs de solidarité, démonte les ressorts du système actuel: l’individualisme forcené, le culte de la performance et le gaspillage sans fin. Ceci en fonctionnant en grande partie sur des ressources non monétaires, comme le don et le bénévolat.

    Capacités des plus faibles

    Alors que nos sociétés favorisent les hiérarchies en place, selon le principe de la loi du plus fort, Emmaüs parie sur les capacités des plus faibles. Bernard Arru en a eu l’intuition en créant une communauté et des structures d’insertion dans les Deux-Sèvres: «Nous accueillons des personnes ayant des troubles psychologiques, des gens de la rue… Cumuler autant de fragilités, ça ne devrait pas marcher; et ça marche quand même! Il se dégage une alchimie qui nous épate tous.» La recette ? «Si la personne ne trouve pas son autonomie tout de suite, nous lui laissons le temps. Un compagnon qui devient salarié en insertion a la possibilité de revenir à la communauté s’il ne se sent pas prêt, sans que cela soit vécu comme un échec.» C’est la notion de parcours qui prime.

    Prendre les gens comme ils sont

    Face au gaspillage généralisé, Emmaüs se pose en pionnier de la récupération, du réemploi et du recyclage. Jusqu’à envoyer des ordinateurs et des téléphones portables en Afrique pour financer des projets sociaux, tout en restant
    écologiquement responsable. «Un atelier de dépollution sépare les déchets toxiques de ceux qui peuvent être récupérés, avant de les rapatrier en France pour être retraités», explique Bernard Arru. Un pied de nez ultime à la société de consommation, qui se soucie peu de la fin de vie de ses déchets, de surcroît en Afrique ! «Nous pouvons le faire car nous n’avons pas l’objectif de générer des profits pour des actionnaires. Mais de réinvestir nos bénéfices dans des projets créateurs d’emplois et respectueux de nos valeurs.»

    Dernier service gratuit

    Même philosophie chez les SOS familles Emmaüs, l’un des derniers services gratuits de la société destinés aux personnes en difficulté. «On prend les gens comme ils sont, quand leur budget est déséquilibré; cela leur évite la dégringolade vers le surendettement», précise Brigitte Richardot, présidente du SOS familles Emmaüs de Lyon.
    L’association, qui fonctionne avec des bénévoles, propose des avances sans frais et sans intérêt ! « Nous sommes les seuls sur ce créneau car tous les services sont payants aujourd’hui. Nous servons de tampon entre une société de
    consommation qui pousse les gens à tous les excès et ses règles strictes auxquelles on ne peut plus déroger (comme les factures, les huissiers…). Au niveau social, économique, financier et écologique, Emmaüs trace ainsi des pistes pour mettre l’être humain en capacité de mieux vivre.

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